«Donald Trump est un des meilleurs présidents américains que j’aie jamais vu»: c’est ce qu’affirme jeudi le très provocateur Michel Houellebecq dans le magazine américain Harper’s, estimant que la politique du milliardaire a notamment pour mérite de confirmer la fin de l’impérialisme américain. Pour l’écrivain français, la politique de désengagement international engagée par Barack Obama et amplifiée par Donald Trump est «une très bonne nouvelle pour le reste du monde». «Les Américains nous lâchent la grappe. Ils nous laissent exister», écrit Houellebecq. Il se félicite aussi que les Etats-Unis aient cessé de «répandre» à l’étranger leurs valeurs selon lui contestables.
Donald Trump ne considère pas le libre-échange mondialisé comme étant en soi la panacée du progrès humain, «il déchire les traités et les accords quand il pense qu’il ne fallait pas les signer, et il a raison». Selon lui, le milliardaire républicain «a été élu pour défendre les intérêts des travailleurs américains, et il défend les intérêts des travailleurs américains. On aurait voulu voir ce genre d’attitude en France plus souvent au cours des 50 dernières années.» L’écrivain français parmi les plus connus à l’étranger est aussi en phase avec l’hostilité de Trump envers l’Union européenne et son parti pris pour le Brexit : les Européens n’ont «ni valeurs communes, ni intérêts communs», «l’Europe n’existe pas», «c’est une idée stupide qui a tourné au cauchemar».
(Merci à Sanglier Pugnace et anargyre)