Il est déjà trop tard pour sauver tous les palmiers de la Côte d’Azur et du pourtour méditerranéen, estime l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) qui recommande mercredi de protéger les spécimens qui le méritent ou qui peuvent l’être contre l’insecte qui les ravage, le charançon rouge. Le rapport, rédigé par un groupe d’experts à la demande du ministère de l’Agriculture, conclut à la quasi-impossibilité d’éradiquer le charançon dans les six départements du littoral méditerranéen et la Corse : il a tellement proliféré depuis 10 ans que le combat serait perdu d’avance.
Introduit autour de 2006 via des cargaisons de palmiers à bas prix importées d’Egypte, le charançon produit des larves qui détruisent le palmier de l’intérieur. […]
“C’est un aveu d’échec. Faute d’organisation, on entérine la faillite et c’est dramatique”, a réagi Michel Ferry, expert auprès de la FAO, l’agence de l’ONU pour l’agriculture et l’alimentation : “la lutte contre ce ravageur n’est pas un problème technique mais un problème d’organisation collective et de volonté politique comme en témoigne l’exemple des Canaries, ou celui des oasis où il a pu être éradiqué”.