La création annoncée d’une armée au Kosovo fait des vagues dans les forces armées suisses. Des soldats aux racines kosovares se disent prêtes à retourner dans les Balkans pour servir leur pays d’origine, explique le Blick.
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Ce jeune propriétaire d’un bar à shishas a bien fait son école de recrues en Suisse et il accomplit régulièrement ses cours de répétition. Il a confirmé ses propos au Blick mais en se disant prêt à aller servir dans la nouvelle armée, il s’expose à des problèmes juridiques. Toute personne ayant servi dans une armée ne peut plus servir dans un autre pays, double nationalité ou non.
L’armée suisse examine actuellement les dires des soldats double-nationaux mais elle n’apprécie pas que les reportages soient illustrés de photos de soldats en uniforme suisse. «Les soldats en uniforme n’ont pas le droit de faire de la propagande politique» […]
Kaltrina A., vivant à Berne, s’expose également à des mesures. Cette femme officier se dit «fière d’être Albanaise et fière de porter l’uniforme suisse». Sa famille dément toutefois que la jeune femme de 24 ans, qui étudie le droit et l’économie en Autriche, ait tenu de tels propos. Elle est la première femme d’origine kosovare à avoir été nommée lieutenant en février 2017, affirme le quotidien albanophone Bota Sot.
Ce n’est pas la première fois que l’armée suisse doit se pencher sur la conduite de ses soldats bi-nationaux d’origine balkanique. En avril 2015, des jeunes hommes en uniforme de l’armée suisse s’étaient pris en photo en train de poser avec un drapeau albanais. Et en février 2017, des recrues s’étaient également prises en photo en uniforme suisse mais en ayant ajouté un écusson albanais sur leur manche.