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Michel Houellebecq fait son retour dans les librairies avec “Sérotonine”, un ouvrage crépusculaire qui semble avoir anticipé la révolte des “gilets jaunes” et qui sortira le 4 janvier. Septième roman de Michel Houellebecq, “Sérotonine” est assurément l’un de ses livres les plus poignants.

Le narrateur, Florent-Claude Labrouste, 46 ans, est un homme au bout du rouleau. Dépressif, inconsolable de ses amours perdues à jamais, il ne survit que grâce à un antidépresseur, le Captorix, basé sur la sérotonine, l’hormone dite “du bonheur”. Le Captorix “se montra d’emblée d’une efficacité surprenante, permettant aux patients d’intégrer avec une aisance nouvelle les rites majeurs d’une vie normale au sein d’une société évoluée (…) sans nullement favoriser, contrairement aux antidépresseurs de la génération précédente, les tendances au suicide ou à l’automutilation” prévient d’emblée le narrateur.

On ne peut être plus clair. Aucune molécule ne parviendra jamais à nous sauver d’un monde déshumanisé où la logique marchande est reine.

Toujours fin et parfois cruel observateur de notre société – comme lorsqu’il nous parle des plus populaires émissions de télévision -, Michel Houellebecq semble avoir anticipé dans son roman la révolte des “gilets jaunes” en décrivant avec une précision inouïe le blocage d’une autoroute par des éleveurs en colère.

(…) Le Point

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