Un djihadiste canadien de 20 ans a été condamné mercredi à 40 ans de prison pour avoir planifié en 2016 des attentats à New York, évités grâce à l’intervention d’un agent infiltré du FBI, a indiqué le procureur fédéral de Manhattan.
Arrêté en mai 2016 dans l’État du New Jersey, Abdulrahman El Bahnasawy avait reconnu cinq mois plus tard avoir co-planifié ces attentats au nom de l’organisation État islamique (EI). Ils devaient frapper Times Square et le métro new-yorkais pendant le mois du ramadan, entre début juin et début juillet 2016.
El Bahnasawy aspirait, selon ses propres mots, à “créer un nouveau 11-Septembre”. […]
Abdulrahman El Bahnasawy avait plaidé coupable en octobre 2016 de sept chefs d’accusation, dont trois lui faisaient risquer la prison à perpétuité.
Les États-Unis, qui n’avaient révélé l’existence de ces attentats avortés qu’en octobre 2017, espèrent l’extradition prochaine des deux complices présumés d’El Bahnasawy : un Américain arrêté en septembre 2016 au Pakistan, Talha Haroon, qui prévoyait selon la justice d’arriver aux États-Unis au dernier moment pour aider Abdulrahman El Bahnasawy à perpétrer les attentats ; et un Philippin, nommé Russell Salic, arrêté aux Philippines en avril 2017, accusé d’avoir envoyé de l’argent pour financer l’opération.
Les deux hommes ont combattu jusqu’ici leur extradition.
Lors d’une audience en octobre 2017 aux Philippines, M. Salic, 38 ans, avait affirmé que ses comptes sur les réseaux sociaux, dont le FBI affirmait qu’ils témoignaient de son soutien à l’EI, avaient été piratés.
Et au Pakistan, le père de Talha Haroon a indiqué que les accusations contre son fils, tout juste 18 ans en 2016, étaient « entièrement fabriquées ».