Pourquoi avoir constitué un groupe de travail sur la laïcité, et plus particulièrement l’organisation de « l’islam de France » à l’Assemblée nationale ?
Florent Boudié : Parce que les députés, de la majorité comme les autres, sont traversés d’opinions parfois contradictoires. Et autant le dire, il y a beaucoup d’ignorance sur les phénomènes religieux et la religiosité en général.[…]
Qu’est-ce que « l’islam de France » selon vous ?
F. B. : « Islam de France », « islam en France », au singulier ou au pluriel ? Je ne veux pas rentrer dans ce débat sémantique. Le sujet, c’est celui de nos compatriotes musulmans qui sont en France et qui le resteront, et qui rencontrent de grandes difficultés d’organisation. Dire que le Conseil français du culte musulman, créé en 2003 par Nicolas Sarkozy, n’a pas abouti à des résultats extravagants n’est pas exagéré.
Votre groupe compte des tenants d’une laïcité stricte et d’autres partisans d’une laïcité ouverte. Pouvez-vous parvenir à des propositions communes ?
F. B. : Il faut d’abord être clair sur ce que l’État peut et ne peut pas faire, car il y a eu ces dernières semaines des incompréhensions à ce sujet.[…]