Régis et Éliane Burnet viennent de publier «Décoder un tableau religieux» aux éditions du Cerf. Au fil des pages et des tableaux, ils souhaitent guider le lecteur dans son analyse et sa compréhension des œuvres.
Régis Burnet, ancien élève de l’École normale supérieure, est professeur à l’université catholique de Louvain. Éliane Burnet est agrégée et docteur en esthétique. Elle a enseigné à l’université de Savoie.
En parcourant le livre, on réalise à quel point l’art européen s’est nourri du Nouveau Testament.
A l’heure où plus que jamais il importe d’avoir la curiosité de l’autre, il est plus qu’opportun de nous réapproprier notre propre culture. (Présentation de l’éditeur)
Vous écrivez que les codes culturels communs ont disparu et que la culture chrétienne est en déclin : cherchez-vous par ce livre à y remédier ?
Il serait prétentieux de penser que l’on puisse remédier à ce qui est un mouvement de fond. Et ce n’est pas le but du livre, qui n’est pas un «cours d’iconographie». Il s’agit plutôt d’un guide pour comprendre une scène que l’on aime bien ou qu’on a découverte au cours d’une balade devant le portail d’une cathédrale ou lors d’une visite au musée. À quel passage biblique fait-elle référence? Quels sont les personnages qui s’y trouvent? Quel est le sens de la scène? Comment les artistes ont-ils représenté cette scène au cours de l’histoire et y a-t-il eu des variations majeures? […]
Il faut ajouter que le but du livre n’est pas un manuel de catéchisme. Il présente les textes qui ont donné lieu aux représentations, mais uniquement pour faire comprendre le sens que nos ancêtres y voyaient. Le but est avant tout de les comprendre. Chacun est libre, ensuite, de voir dans ces images de simples objets culturels, des images religieuses voire des supports de prière, ou, pourquoi pas, les témoignages de croyances à combattre. […]