Reconquise au printemps par le régime de Bachar al-Assad, Erbine, dans l’ancien secteur rebelle de la Ghouta orientale, ne prête guère aux réjouissances: bâtisses aplanies ou éventrées, rues jonchées d’amas de débris, carcasses de voitures calcinées… Le paysage s’apparente davantage à l’apocalypse qu’aux célébrations de Noël.
A l’intérieur de l’église Saint-Georges, la seule de la localité, les murs dénudés et les voûtes noircies surplombent une nef déserte, stigmates d’une guerre qui a fait plus de 360.000 morts depuis son déclenchement en 2011.
“Il n’y a pas de fête ici, les maisons des chrétiens sont détruites, leur église est détruite“, déplore M. al-Aach, selon qui la reconstruction de cet édifice religieux bâti en 1873 “nécessitera beaucoup de temps, d’efforts et d’argent“.
“Il n’y a plus une seule icône, toutes ont été brûlées ou volées, certaines avaient une grande valeur historique“, regrette l’homme de 55 ans, en s’approchant de l’autel. […]
La morosité ambiante à Erbine contraste néanmoins avec l’esprit de fête qui s’invite à seuls quelques kilomètres de là: à Damas même, les décorations illuminent les rues pour le premier Noël après la reprise de la Ghouta orientale aux rebelles. […]