La pétition « l’affaire du siècle » pour un recours en justice contre l’État fait un carton depuis jeudi (1,7 million de signataires). L’un des premiers visés en tant que ministre de la Transition écologique, François de Rugy, réagit dans Le Parisien. Pour lui, les revendications des Gilets jaunes et celles des Gilets verts s’opposent, «aux politiques de dépasser les contradictions d’une société».
Mon hypothèse est que le succès de cette pétition pour le climat est peut-être aussi une réplique aux mouvements des Gilets jaunes qui parlent parfois de l’écologie comme d’un problème.
Avez-vous été étonné par le succès de cette pétition ?
J’ai été agréablement surpris. Je suis heureux que les citoyens s’expriment pour lutter contre le dérèglement climatique. Il faut faire entendre la voix du climat. Sur ce sujet, le pire ennemi, c’est l’inertie.
Auriez-vous signé ce texte si vous n’étiez pas membre du gouvernement ?
Une pétition pour le climat, oui je signe. Une pétition pour attaquer l’État, non. […]
Avec un tel raz de marée écolo au moment de la crise des Gilets jaunes, assiste-t-on à une fracture entre deux France ?
Je ne le souhaite pas. De fait, tout le monde n’a pas le même point de vue. Il me semble que le rôle des politiques est justement de trouver le bon équilibre, de dépasser les contradictions d’une société. […]