(Photo issue du compte Facebook de l’Adyfe)
Début décembre, dix jeunes leaders afrodescendants de moins de 30 ans suivent à Bruxelles une formation sur le fonctionnement de l’Union européenne. L’objectif: leur faire prendre la mesure de l’importance des législations européennes dans leur vie quotidienne.
«Il y a un désintérêt très marqué pour les questions européennes au sein des Européens d’origine africaine», déplore Céline Fabrequette, de l’African Diaspora Youth Forum in Europe, à l’origine du projet #Diasporavote. «C’est d’autant plus inquiétant que l’on constate des évolutions politiques inquiétantes dans des pays comme l’Autriche ou l’Italie», souligne-t-elle en référence à ces pays qui ont vu des partis d’extrême-droite arriver au pouvoir par le biais de coalitions.
[…]«Il ne sert à rien d’envoyer un représentant de l’Union européenne leur parler. Il faut que ce message soit porté par la communauté elle-même. Notre idée est donc de former des leaders d’opinion, leur expliquer comment se construit une législation européenne et comment elle a un impact sur leur quotidien», souligne l’African Diaspora Youth Forum in Europe.
Des jeunes ont été sélectionnés et invités à participer à un atelier à Bruxelles. Les uns sont étudiants, les autres travaillent, certains sont engagés dans une association… «On ne demande pas aux candidats d’être obligatoirement engagés dans le monde associatif. Ce qui compte, c’est qu’ils soient, du fait de leurs occupations, engagés et influents auprès de leur communauté.» Cette manière d’expliquer l’Union européenne vise ici les Européens afrodescendants. «Mais elle pourrait être utilisée pour expliquer l’Europe auprès de toutes les minorités qui se trouvent, de fait, éloignées du vote», concluent les promoteurs du programme.
Adyfe (African Diaspora Youth Forum in Europe)