L’aide publique au développement, nous aide-t-elle vraiment ?
Malgré une santé économique et des conditions de vie supérieures à celles de nos voisins, nous sommes le pays le plus aidé en Afrique de l’Ouest. L’aide publique est souvent un devoir de transfert entre pays industrialisés et pays pauvres pour réduire la pauvreté dans le monde. Cependant, elle est souvent associée à l’enrichissement des membres d’un gouvernement qui se soucient peu de l’intérêt collectif. Le Sénégal, ne mérite-t-il pas d’être plus ambitieux et de dire non à cette aide publique que nous recevons depuis l’indépendance. Il n’y a rien de mal à être aidé, cependant, cela doit être pour une durée limitée le temps qu’on soit autosuffisant. Doit-on comprendre par cette aide publique que nous recevons toujours que nous n’avons pas encore atteint nos objectifs ? Allons-nous jamais ?
Ces milliards qui nous donnent le droit à la paresse
Autant le plan Marshall a aidé à l’Europe à se redresser après la deuxième guerre mondiale, autant cette aide a rendu les pays africains plus paresseux et incapables de sortir de la pauvreté.
Depuis notre accession à l’indépendance de la France et après la dissolution de la Fédération du Mali. Selon Meadows, représentant du 11ème district du Congrès de Caroline du Nord, les États-Unis nous ont fourni une aide étrangère cumulée d’un montant total de plus de 1 722 390 000 000 de francs CFA et en décembre 2015, la Millennium Challenge Corporation a sélectionné le Sénégal comme éligible pour développer un deuxième pacte. La demande d’aide bilatérale du Sénégal au titre du budget de l’exercice financier 2017 s’élevait à 103 100 000 dollars des États-Unis, y compris: 56 000 000 dollars pour les programmes de santé mondiale ; 44 800 000 dollars au titre de l’aide au développement; 1 000 000 dollars pour l’éducation et la formation militaires internationales ; 1 000 000 dollars pour la non-prolifération, la lutte antiterroriste, le déminage et les programmes connexes ; et 300 000 dollars pour le financement militaire étranger.
En 2013, la Chine avait octroyé au Sénégal un prêt sans intérêt de 3,2 milliards F CFA ainsi qu’une subvention de 8,8 milliards F CFA pour le financement de différents projets. Entre 2012 et 2017, plus de 1000 milliards F CFA ont été injectés par la Chine au Sénégal sous forme de don et ou sous forme de prêts concessionnels.
Et la France dans tout cela ? Selon le site du gouvernement français, « l’AFD a engagé près de 1,5 milliards d’euros soit 982 735 450 350 F CFA au Sénégal, tous produits financiers et tous secteurs confondus. Parmi les projets emblématiques : le projet de Train Express Régional (TER) de Dakar (100 000 000 d’euros soit 65 515 696 690 F CFA), le projet KMS III qui doit permettre de sécuriser l’approvisionnement en eau potable de Dakar (93 000 000 d’euros soit 60 929 597 921 F CFA, octroyés en juillet 2016), plusieurs projets destinés à la diversification du mix énergétique sénégalais ».
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