À la veille d’un nouveau samedi de colère des «gilets jaunes», le ministère de l’Intérieur assure que les membres des forces de l’ordre seront au rendez-vous pour encadrer les manifestations pacifiques et sévir contre les éventuels casseurs.
«Plus les semaines passent, plus la contestation prend des formes imprévisibles. Pour nous, la situation est très inconfortable et le risque de bavures est dans tous les esprits», reconnaît un haut responsable Place Beauvau. La hantise du ministère est que des policiers sortent à nouveau leur arme de service dans le feu de l’action, comme sur les Champs-Élysées, samedi dernier.
Ce samedi encore, les policiers devront, au petit matin, effectuer un travail préventif dans les gares et aux portes de Paris. Avec des «comités d’accueil» pour intercepter en amont tout porteur d’objet qui pourrait trahir une intention belliqueuse (couteau, boulons, tournevis, masques de protection, etc.).
Le parquet de la capitale a renforcé sa permanence pour traiter au besoin les arrestations à flux tendu. De son côté, la préfecture mobilisera ses pros de l’interpellation, les fameux Détachements d’action rapide (DAR), composés d’effectifs des brigades anticriminalité (BAC), des compagnies de sécurisation et d’intervention, des brigades spécialisées de terrain (BST) et même de la brigade de recherche et d’intervention (BRI, Antigang). Au moins 500 de ces policiers de choc sont attendus sur le terrain. Paris devrait aussi pouvoir compter sur une vingtaine d’unités des forces mobiles.