CRITIQUE. L’anti-héros de “Sérotonine” méprise “les pédés” et réduit les femmes à leurs “chattes”. A-t-on vraiment envie de s’apitoyer sur son sort ? Pas sûr, estime ici Elisabeth Philippe.
L’œuvre houellebecquienne est une irrésistible agonie dont «Sérotonine» pourrait bien être le stade terminal. C’est tant mieux. La mort annoncée que chronique inlassablement le romancier, c’est celle de l’homme blanc, figure du dominant par excellence qui, depuis des siècles, croit que le monde tourne autour de sa jouissance, autrement dit de son phallus. Florent-Claude Labrouste, le héros de «Sérotonine» en est le dernier avatar. Et pour lui, la partie est finie.
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