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Le racisme en Amérique

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J’ai parfois l’impression que les seuls qui croient encore au rêve américain sont les étrangers.

L’écrivain [Russel Banks] rappelle l’importance économique, sociale et culturelle de l’immigration dans son pays. Et il note que les arrivants ont tendance à voter à gauche. « Donc nous avons également besoin d’eux au plan politique si nous voulons éviter que les Républicains restent au pouvoir. C’est une des raisons pour lesquelles ces derniers ont si peur d’eux. Mais j’ajouterai que nous avons besoin d’eux pour atténuer la division raciale dans ce pays. » Dans un beau texte sur le blues, paru en 1964 dans Playboy et publié dans cette livraison, James Baldwin écrivait : « lorsque je parle des nègres dans ce contexte je ne parle pas de race. J’ignore ce que ce mot veut dire. Je parle d’un fait social. » Qui se perpétue de génération en génération : « chaque mère, chaque père nègre a dû se confronter à cet enfant et s’efforcer de faire naître en lui les ressources qu’il faut pour survivre à ce monde spécifique, de faire en sorte que cet enfant qui se fera mépriser ne se méprisera pas lui-même. » En prenant du champ et de la hauteur, l’écrivain – lui-même enfant de Harlem – lance à la cantonade…

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France Culture

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