François Carlier, délégué général de la confédération du logement et du cadre de vie (CLCV) estime qu’avec une rémunération bloquée à 0,75% – sur décision du gouvernement –, les épargnants perdent de l’argent.
Jours J pour les épargnants ! Plus de 55 millions Français perçoivent en ce moment les intérêts de leurs 360 milliards d’euros placés sur des livrets A et LDDS (livret de développement durable solidaire). Mais c’est la soupe à la grimace : les bénéfices tirés de ce placement – liquide et défiscalisé – sont ridiculement bas. A qui la faute ? Au contexte économique, avec des taux d’intérêt très faibles. Mais pas uniquement, dénonce François Carlier, le délégué général de la CLCV (Consommation logement cadre de vie). Pour ce représentant d’association de consommateurs, en décidant de ne plus coller le taux du livret A à l’inflation, le gouvernement, aurait fait perdre plus de 3 milliards d’euros de pouvoir d’achat aux Français. […]
Pourquoi le taux est-il si bas ?
C’est le fruit d’une décision politique. En 2017, le gouvernement a décidé de geler le taux de 0,75 % jusqu’au début 2020. […]
Pourquoi, selon vous, le gouvernement a pris cette décision ?
Officiellement, il s’agissait de favoriser le financement du logement social. Car une partie de l’argent du livret A est prêtée aux bailleurs sociaux. En réalité, nous l’avons vu dans différentes instances financières où nous siégeons, c’était clairement une demande des banques. […]