Après les violences de samedi, l’exécutif essaie de reprendre la main, en n’écartant pas un renforcement de la riposte policière.
Tournant ou posture ? Après l’acte VIII des « gilets jaunes », entaché par un déferlement de violences et l’intrusion au tire-palettes dans la cour du porte-parolat du gouvernement, rue de Grenelle à Paris, l’exécutif bombe le torse et promet une contre-offensive. Matignon planche sur « une réponse d’une grande fermeté et sans complaisance par rapport à ce qui s’est passé », selon un conseiller. Dimanche, le premier ministre, Édouard Philippe, a réuni son ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et son secrétaire d’État, Laurent Nuñez, pour en définir les contours. « Le gouvernement avait durci le ton sans vraiment durcir son action », estime un ministre. Lequel croit savoir qu’il y « aura désormais des mesures plus fortes comme l’établissement de listes de casseurs, des arrestations plus systématiques, des consignes de plus grande fermeté aux forces de l’ordre ».