L’immense popularité de Fortnite, le jeu vidéo aux 200 millions de joueurs revendiqués, n’a échappé à personne. Surtout pas à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Le service de renseignement français s’intéresse à ce jeu de tir, et plus largement aux jeux vidéo multijoueur et à succès comme PUBG, World of Warcraft, League of Legends ou Counter Strike.
L’idée n’est pas de pimenter les pauses déjeuner des espions français. Elle est beaucoup plus sérieuse : la DGSE entend pouvoir écouter les échanges entre joueurs dans les espaces de discussion internes à ce type de jeux vidéo.
C’est ce qui ressort d’une offre de stage, transmise parmi des dizaines d’autres à des écoles spécialisées par le ministère des armées, comme c’est la tradition depuis quelques années. La DGSE veut recruter, pour six mois, un stagiaire pour dénicher d’éventuelles failles informatiques contenues dans ces jeux. L’existence de cette offre avait été évoquée par la lettre spécialisée Intelligence Online.
Ces jeux vidéo multijoueur, écrit le ministère des armées dans l’offre de stage, sont « détournés de leur utilisation première » : « les moyens de communication mis à disposition dans ces jeux sont utilisés de manière furtive afin d’échanger de l’information spécifique. »