« Prague, Tchécoslovaquie. La population tchécoslovaque est en deuil. Jan Palach, un jeune étudiant en lettres, s’est donné la mort de la manière la plus terrible possible en protestation contre l’occupation de son pays. »
En 1969, un journaliste britannique de la société d’informations British Pathé commente les funérailles de Jan Palach qui rassemblent des dizaines de milliers de personnes venues de tout le pays. Tous défilent devant le cercueil du jeune étudiant et viennent lui rendre hommage dans la cour de l’Université Charles à Prague. C’est justement là, que mercredi prochain sera dévoilée une dalle mémorielle en ce même endroit, dans la cour du Karolinum. […] Le 17 janvier, une grande conférence internationale sera donnée au sein de l’Université, axée sur les conséquences historiques et morales du geste de Palach.
Autre lieu de mémoire important lié à Jan Palach : le haut de la place Venceslas et l’esplanade sous le Musée national. C’est là qu’il y a presque un demi-siècle, le jeune homme s’est aspergé d’essence avant de s’immoler. C’est aussi là que se déroulera mercredi prochain, à partir de 11h le vernissage d’une exposition organisée par l’association Mene Tekel et l’Institut pour l’étude des régimes totalitaires suivie, à partir de 12h30 d’une cérémonie du souvenir et d’événement culturels afin de rappeler le destin de Jan Palach mais aussi celui d’autres personnes qui, comme lui, se sont sacrifiées par le feu dans l’ancien bloc communiste.
[…]L’Institut français de Prague n’est pas en reste, avec le 17 janvier, à partir de 18h, une rencontre avec l’écrivain français Anthony Sitruk à l’occasion de la parution en tchèque de sa biographie romancée La Vie brève de Jan Palach ().
[…]Hors des frontières de République tchèque, c’est un hommage beaucoup plus préoccupant qu’a récemment signalé le quotidien italien La Repubblica : le 19 janvier prochain un concert d’un groupe néo-nazi doit se dérouler à Vérone, le jour anniversaire de la mort de Jan Palach. Une nouvelle qui a suscité la polémique sur place mais également dans les rangs des politiques tchèques. Ce n’est pas la première fois que Palach fait l’objet d’une récupération politique par l’extrême-droite : en mai dernier déjà, en France, la mairie de Béziers dirigée par Robert Ménard avait inauguré un buste en son honneur.