Une étude menée par des chercheurs de l’Université autonome de Barcelone (UAB) et de l’Institut de recherche Hospital del Mar (IMIM) affirme que «l’exclusion sociale favorise l’émergence de radicalisations violentes chez les jeunes», rapporte l’agence de presse espagnole EFE.
En réalité cette étude, publiée récemment dans la revue Frontiers of Psychology, est la première à démontrer les effets de l’exclusion sociale sur l’activité cérébrale et ce grâce aux techniques de neuroimagerie, souligne l’UAB.
Pour ce faire, 500 jeunes marocains ont été interrogés afin d’identifier les plus susceptibles de sombrer dans la radicalisation. Ainsi, 38 participants répondant à ces critères, c’est-à-dire ceux «disposés à défendre les valeurs sacrées prônées par les groupes djihadistes», ont été sélectionnés.
Tous les répondants sont des jeunes marocains scolarisés à Barcelone et ses environs. Ils seraient tous disposés, en plus de défendre des idéologies djihadistes, à «soutenir les milices djihadistes sur le plan économique, rejoindre un de ces groupes ou encore combattre et mourir pour eux», précise la même source. […]
Suite aux tests, l’activité cérébrale de chacun a été mesurée grâce à une machine à résonance magnétique. Il en ressort que «l’exclusion sociale, induite par un jeu interactif, a des effets appréciables aux niveaux neuronal et comportemental». Plus précisément, il existerait une relation «entre une plus grande activité dans une région du cerveau et la volonté de se battre et de mourir pour des valeurs sacrées», a expliqué le coordinateur de l’étude, Oscar Vilarroya, à l’agence EFE. […]