Le Ghana a toujours maintenu des liens importants avec les Etats-Unis, et M. Akufo-Addo n’est pas le premier à faire des appels du pied à la diaspora. Le père de l’indépendance, Kwame Nkrumah, avait déjà tenu des propos en ce sens. Et en 2000, le Parlement ghanéen a voté une loi permettant à toute personne de la diaspora de s’installer et de travailler plus facilement dans le pays.
La ministre du tourisme, Catherine Abelema Afeku, a encore simplifié l’obtention des visas et fondé Panafest, un festival de théâtre, pour que puissent se rencontrer les artistes africains et ceux de la diaspora « autour des questions de l’esclavage ». Le Ghana tente également de devenir plus attractif pour ses ressortissants partis vivre à l’étranger. Le président Akufo-Addo, lors de la visite du président français Emmanuel Macron fin 2017, s’était engagé à « convaincre la jeunesse que les opportunités sont ici, chez nous ». « C’est le manque d’opportunités qui pousse les jeunes à partir », avait-il martelé.
Aujourd’hui, des Ghanéens partis il y a plusieurs années commencent à rentrer, comme Christabel Dadzie. Elle a vécu pendant dix ans aux Etats-Unis avant de revenir au pays et d’y fonder Ahaspora Young Professionals, une start-up qui accompagne les Ghanéens émigrés à se réinstaller dans leur patrie. Grâce à un réseau d’adhérents d’environ 2.000 personnes, Christabel Dadzie soutient la recherche d’un emploi, de logement, ou la gestion des problèmes du quotidien de ceux qui sont revenus à Ghana. […]
Que ce soit pour les Ghanéens de la diaspora ou les anciens descendants d’esclaves, le message du gouvernement et de ceux qui ont déjà fait le voyage est le même : « On vous aime ici. Rentrez à la maison. »
Merci à DupontDurand