16/01/2018
[…] Au troisième jour du procès, l’un de ses conseils, Me Henri Laquay, a demandé aux jurés d'”ordonner son acquittement“. “Mehdi Nemmouche n’est pas la personne qui a appuyé sur la détente lors de l’exécution“, il “n’est pas le tueur“, a affirmé Me Laquay en entamant la lecture de l’acte de défense qui réplique aux thèses de l’accusation.L’avocat en veut pour preuve le fait que l’ADN de Mehdi Nemmouche n’a pas été retrouvé sur la poignée de la porte d’entrée du musée, pourtant “fortement et violemment” saisie par le tueur d’après des images de vidéosurveillance. Selon Me Laquay, il y a eu, dès le 27 mai 2014, trois jours après la tuerie, “12 prélèvements ADN” sur cette poignée et aucun ne s’est révélé positif. “Ce n’est pas lui qui a manipulé la porte pendant la tuerie,(…) il n’est donc pas le tueur“, a insisté Me Laquay
C’est la première fois que la défense de l’accusé principal était amenée à s’exprimer devant les jurés sur le fond du dossier, depuis l’ouverture du procès le 10 janvier. Lors d’une audience préliminaire en décembre, la défense avait déjà relevé que ce procès était l’occasion pour Nemmouche d'”enfin voir son innocence reconnue“. Autre élément de nature à disculper l’accusé selon sa défense: il n’a opposé “aucune résistance” lors de son arrestation à sa descente d’un bus à Marseille six jours après la tuerie, a fait valoir Me Laquay. […]
13/01/2018
Les enquêtes judiciaires en France et en Belgique ont mis en évidence les liens de Mehdi Nemmouche, tueur présumé du Musée juif de Bruxelles, avec d’autres jihadistes. Il s’agit en particulier de ceux de la cellule franco-belge à l’origine des attentats de Paris et Bruxelles.
Le Français est actuellement jugé avec un complice présumé à la cour d’assises de la capitale belge pour quatre “assassinats terroristes” commis le 24 mai 2014. Il est accusé d’être le premier combattant jihadiste de retour de Syrie à avoir commis une attaque en Europe.
Son interrogatoire par la cour est prévu à partir de mardi. Il pourrait permettre d’en savoir plus sur ses rapports avec les auteurs des attaques du 13 novembre 2015 à Paris, qui ont fait 130 morts, et du 22 mars 2016 dans le métro et l’aéroport de Bruxelles…
07/01/2019
Mehdi Nemmouche, djihadiste français accusé des quatre assassinats commis en 2014 au Musée juif de Bruxelles, comparaît lundi 7 janvier devant la cour d’assises de la capitale belge pour une nouvelle audience préparatoire, trois jours avant l’ouverture de son procès placé sous étroite surveillance policière.
L’audience, convoquée à 9h (8h GMT), vise à désigner le jury populaire qui décidera avec les magistrats de la cour du sort du djihadiste. Le procès commencera officiellement jeudi 10 janvier avec la lecture de l’acte d’accusation et pourrait s’étendre jusqu’à fin février.
L’attentat antisémite de Bruxelles avait ému la communauté internationale. Plus de 300 journalistes belges et étrangers sont accrédités pour suivre les débats.