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Règlement de compte à coups de batte de baseball, coups de feu, insultes et intimidations, la situation ne cesse d’empirer dans le quartier de Kerihouais, à Hennebont (56). Après la course-poursuite suivie d’une fusillade faisant un blessé grave ce samedi soir, des habitants disent leur ras-le-bol et leur inquiétude.

« Nous pouvons nous rencontrer mais pas dans le quartier et surtout anonymement ». Dans le quartier de Kerihouais, les habitants prennent leurs précautions après la fusillade qui a fait un blessé grave, samedi, vers 20 h 30, à côté de la salle de basket. Un homme de 26 ans, touché au poumon, qui a été depuis auditionné. (…)

Un magasin de la drogue

« Un nouveau pas dans l’escalade de la violence a été franchi », a déclaré le maire, André Hartereau, ce lundi. Mais les habitants ne se disent « pas étonnés ». « On a déjà eu des règlements de compte à coups de batte de baseball, des coups de feu en l’air », explique cette mère de famille. Elle voit les guetteurs tous les jours : « Ils installent des chaises, des canapés, ils sont prévenus de l’arrivée de la police. Il y a un panneau où est inscrit : horaires d’ouverture du magasin, 12 h 30-23 h 30 ». Le magasin en question est fictif mais vend de la drogue bien réelle, « on la voit, ils se l’échangent de main en main ! », affirme Marc.

« Avant, le trafic était discret mais maintenant, cela se fait à la vue de tous. Cela a empiré depuis près de cinq ans », témoigne cette habitante. De l’avis de bon nombre de riverains, les dealers ne sont pas du quartier, même pas d’Hennebont : « La moitié des bandes vient de l’extérieur, on ne les connaît pas. Il y a des mineurs ». Des jeunes de 16 ans, « qui n’ont pas peur des flics » et encore moins d’intimider les habitants, « un simple regard les dérange, ils surveillent avec qui on parle », explique la mère de famille. « Même chez nous, on n’est pas tranquille, si tu es à ta fenêtre, on te demande si tu surveilles, à qui tu téléphones. On s’attend à tout », explique Marc.

Des moyens policiers attendus

Certains habitants réfléchissent à imiter ceux qui ont déjà fui le quartier, pourtant Kerihouais est attractif : un complexe sportif, un magasin de proximité, un collège, un lycée, une école primaire… Mais bon nombre d’appartements restent vides : « Je sais que certains refusent les appartements HLM de Kerihouais », soutient Marc. (…)

(*) Prénoms d’emprunts

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