Contre les manifestants, la police n’utilise plus de Flash-ball, mais un lanceur fabriqué à Thoune (Suisse). Jacques Toubon demande à ce qu’on renonce à cette arme qui mutile. Contrairement au Flash-ball, utilisé jusqu’en 2015 par les forces française, le LBD 40 se tient à l’épaule et permet de viser jusqu’à 40 mètres.
A la base, il s’agit d’un lance-grenade automatique destiné à des applications militaires, transformé en une arme antiémeute «non létal».
En réalité, les forces de l’ordre françaises n’utilisent pas spécifiquement l’arme appelée «Flash-ball» de fabrication française. Depuis 2016, elles se sont équipées d’une arme plus sophistiquée fabriquée en Suisse par l’entreprise Brügger & Thomet à Thoune. Il s’agit du LBD 40. LBD signifie «lanceur de balles de défense» et «40» désigne le calibre de 40 x 46 mm de toute une gamme de projectiles en caoutchouc, en mousse et aussi des lacrymogènes ou des fumigènes.
Pour les manifestants, cela fait une sacrée différence. Le Flash-ball avait une portée d’une dizaine de mètres contre une cinquantaine pour le LBD 40. Ici, les balles tournent sur elles-mêmes grâce à un canon rayé et sont stables sur la distance. Surtout, le LBD 40, contrairement à son prédécesseur, se porte à l’épaule et s’accompagne d’un viseur électronique.
D’après une note des directeurs de la police et de la gendarmerie, les victimes risquent des lésions importantes suite à un tir de moins de 10 mètres. Le torse, les membres inférieurs et supérieurs sont les cibles autorisées. Il est interdit de viser la tête, mais les faits démontrent bien que bien des têtes sont touchées…