Le nouveau traité de coopération entre la France et l’Allemagne, signé ce mardi 22 janvier par Angela Merkel et Emmanuel Macron, est un nouveau pas vers la création d’une armée européenne. Mais le projet devra surmonter les foudres de Donald Trump et les dissensions qui subsistent entre Paris et Berlin.
Angela Merkel et Emmanuel Macron ont réaffirmé mardi leur volonté de faire naître à terme une « armée européenne », malgré l’opposition frontale du président américain Donald Trump à cette idée.
Le nouveau traité de coopération franco-allemand signé mardi à Aix-la-Chapelle en Allemagne, qui prévoit un rapprochement dans le secteur de la défense, se veut « une contribution à la création d’une armée européenne », a affirmé la chancelière allemande.
Elle a évoqué notamment le développement d’une « culture militaire et d’une industrie de l’armement communes » qui figurent dans le nouveau traité, venant compléter celui de l’Élysée signé en 1963. (…)
Foudres de Trump
Les deux dirigeants français et allemand avaient déjà à l’automne dernier clamé haut et fort leur soutien à la création d’une armée européenne et s’étaient alors attiré les foudres du président américain Donald Trump.
Ce dernier avait jugé ce projet « très insultant » et s’était emporté contre des déclarations du chef de l’État français indiquant que cette armée devait avoir pour objectif de protéger l’Europe contre des pays comme la Russie, la Chine mais aussi les États-Unis. (…)
« Chaque mot a été pesé »
Le secrétaire général de l’Alliance atlantique Jens Stoltenberg s’est félicité dans un communiqué de la signature du traité, jugeant que « depuis des décennies la coopération franco-allemande a été essentielle pour la sécurité et la stabilité en Europe ». (…)
Divergences
La France appelle régulièrement l’Allemagne à davantage d’engagement militaire, tandis que Berlin tient à sa tradition pacifiste.
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