La France des "zones blanches" #AFP pic.twitter.com/qPXlLirjgs
— Agence France-Presse (@afpfr) 25 janvier 2019
Loin des zones urbaines, l’accès aux services publics ressemble pour certains habitants à un parcours du combattant. Quelles sont vos propositions pour sortir de l’impasse ? Vos réponses seront au coeur de notre émission proposée par les réseaux régionaux et locaux de France 3 et France Bleu.
Situé en « zone rurale », c’est un collège-lycée vétuste, en préfabriqué. Ici tout le monde se connaît. La 4G ne perturbe pas la cour de récré, ni même la salle des profs ou le réfectoire, et pour cause. On ne capte rien… Pas de réseau…Mais on se parle et on se fréquente depuis des générations.
Cet établissement pourrait être dans la Meuse, les Ardennes, ou en Lozère, voire en Bretagne Nord. Souvent implanté à 1h 20 de la métropole régionale. Pile à la frontière entre deux départements. Dans ce genre d’établissement, comme dans beaucoup d’autres en France, l’ambiance est certes familiale, mais les élèves y sont de moins en moins nombreux. Chaque année, il faut remettre aux normes, chauffer, entretenir. Ça coûte cher. Les moyens manquent. A tel point qu’on n’ose à peine se plaindre.
Sur son compte Twitter, une professeure d’Allemand (anonyme) localisée dans le Grand Est, rend compte des difficultés de son collège qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui-là.
Elle évoque son travail dans “un collège REP dans une zone oubliée des Ardennes, un département oublié en France. Population extrêmement défavorisée qui, même à l’école, est traitée comme du bêtail.
Vous pensez que dans un petit collège de ville, on aurait attendu 10 ans pour réparer le chauffage ?
“C’est devenu leur quotidien, une routine. Il fait froid dans ce collège. Il fait humide. Les plafonds s’effritent. Les murs sont en lambeaux. Et c’est devenu normal pour ces profs et leurs élèves”.
J'ai honte de l'école publique.
L'égalité des chances, tout le blabla, c'est super. Mais dans les faits, les petits collèges pourris comme le mien y'en a probablement des tas, et tout le monde s'en branle.— Tschüssi Tschüss (@Tschussi_) 21 janvier 2019
Alors parents, élus et enseignants s’inquiètent à haute voix une fois par an. Comme dans l’école primaire d’une commune voisine ressemblant à tant d’autres : au printemps, les banderoles fleurissent à l’entrée du village et sur la grille de l’établissement scolaire, pour qu’il soit préservé. On appelle la presse en renfort, qui accourt à ce moment là seulement, car « c’est vraiment pas la porte à côté ce bled ». Malgré tous ces soutiens, le jour de la fermeture arrive.
Désormais, il faudra se lever plus tôt pour aller à l’école, prendre le bus plus longtemps, rouler jusqu’à l’arrêt de ramassage en voiture. Donc payer plus cher, perdre du temps. Les enseignants ne viendront plus louer la maison d’en face dans le bourg. Le petit supermarché aura des difficultés. Peut-être même fermera t-il, comme jadis la boucherie et le restaurant. Le cycle infernal de la désertification des campagnes est au bout du chemin.
[…]
Et vous ? Quelles sont vos propositions pour favoriser cette égalité d’accès aux services publics ? Vous sentez-vous concernés par ces difficultés ? Quelles sont vos priorités pour que ça change ? Nous publierons des articles qui porteront votre parole sur nos sites.
Nous utiliserons vos témoignages également lors d’une émission spéciale le dimanche 10 février et dans nos éditions d’informations régionales. Zones rurales, péri urbaines…Toutes les régions couvertes par le réseau France 3 sont concernées par ce sujet.
Ce questionnaire ci-dessous se veut un relais de propositions en écho à des situations vécues. Nous procèderons comme nous l’avions fait début décembre lors des premières manifestations des Gilets jaunes pour porter votre parole.
Pour y participer, c’est ici :