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Moscou et les grandes compagnies russes, qui ont investi au moins 17 milliards de dollars (environ 15 milliards d’euros) dans le pays, sous forme d’investissements et de crédits, ont tout à perdre dans un changement de régime. […] Il y a un an, pour soutenir son allié confronté à la faiblesse des prix du pétrole et en difficulté après les sanctions imposées par les Etats-Unis, Moscou a accepté un rééchelonnement de la dette de 3,15 milliards de dollars. En novembre 2018, une délégation d’experts russes avait été envoyée à Caracas pour tenter d’enrayer la crise économique aiguë de son allié.

Qui soutient Nicolas Maduro?

Plusieurs pays, notamment la Russie, la Chine, l’Iran, la Syrie, la Turquie, le Mexique, la Bolivie et Cuba ont exprimé leur “ferme soutien” et solidarité au président Nicolas Maduro et dénoncé vigoureusement une “tentative d’usurpation du pouvoir” par le président du Parlement, Juan Guaido, qui s’est autoproclamé mercredi lors d’une manifestation à Caracas comme “président en exercice” du Venezuela. […] Pour la Russie, un changement de pouvoir à la tête du Venezuela serait une catastrophe. […]

« Si le régime de Maduro ne résiste pas, il faudra dire au revoir à près de vingt ans d’efforts », résumait jeudi le site russophone The Bell.

De longue date, Nicolas Maduro, et avant lui son prédécesseur Hugo Chavez, a fait partie des visiteurs étrangers du Kremlin les plus réguliers. En cinq ans et demi de pouvoir à la tête de l’état vénézuélien, il s’est rendu pas moins de quatre fois en Russie – sa dernière visite remontant à décembre 2018, juste avant son investiture pour un second mandat. Cette relation privilégiée a contribué à la vive réaction à Moscou, jeudi 24 janvier, après la proclamation par l’opposition vénézuélienne d’un « président bis », Juan Guaido, immédiatement reconnu par les Etats-Unis.

Dans un long communiqué, la diplomatie russe dénonce « ceux qui poussent la société vénézuélienne vers le gouffre d’une guerre civile sanglante » et « les actions sans vergogne de Washington » accusé de « jouer le rôle d’arbitre autoproclamé du destin des autres nations ». […]

Le Monde

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