28/01/18
On pouvait s’attendre à tout, sauf à cela. M’Jid El Guerrab, député des Français de l’étranger, ancien membre du PS, élu en 2017 comme macroniste et depuis peu (après un passage à l’Assemblée chez les «non-inscrits») membre du tout nouveau groupe parlementaire «Libertés et Territoires», vient d’intégrer la Commission d’enquête, créée à la demande de Jean-Luc Mélenchon, sur les violences imputées aux groupuscules d’extrême-droite.
Or M’Jid El Guerrab n’est pas, si l’on peut dire, un élu comme un autre: c’est le député qui, le 30 août 2017, le croisant dans la rue, avait envoyé à coups de casque sur le crâne aux soins intensifs son ancien camarade de parti Boris Faure qui, après avoir été le premier secrétaire de la Fédération des Français de l’étranger, est aujourd’hui conseiller consulaire en Belgique. À l’époque, le député frappeur – qui avait catégoriquement refusé de démissionner – avait été mis en examen pour «violences volontaires avec arme». Entre les deux ex-amis, il y avait, semble-t-il, de solides contentieux électoraux. Mais si, en pareil cas, cela se réglait chaque fois à coups de casque…
(…) Le Figaro
24/01/18
El Guerrab est membre de la commission. Il a agressé et gravement blessé une personne à coups de casque de moto. https://t.co/q6Kg2PoDjB
— Gabriel Robin (@gabirobfrance) January 24, 2019
La première réunion constitutive de la commission d’enquête parlementaire dédiée à la lutte contre les groupuscules d’extrême-droite s’est tenue ce mercredi 23 janvier. C’est la députée de la 2e circonscription de l’Hérault, Muriel Ressiguier (La France insoumise), qui a été nommée à la tête de cette instance […]
Une commission d’enquête de l’Assemblée Nationale “sur la lutte contre les groupuscules d’extrême-droite en France” a été créée ce mercredi 23 janvier 2019 à l’initiative de la France Insoumise. Elle sera présidée par Muriel Ressiguier, députée LFI de l’Ariège. La commission créée comprend 30 membres […]
Pour ces députés : ” Tous ces groupes ont en commun la violence, l’incitation à la haine raciale, homophobe et sexiste. Ils agressent des couples, des cyclistes, des passant-e-s, des étudiant-e-s pour leurs opinions, leur orientation sexuelle ou leur origine. Ils agressent, insultent, intimident, menacent de simples citoyen-ne-s mais aussi des élu-e-s de la Nation”
“Nous ne pouvons tolérer le retour de la violence émanant de groupes politiques racistes et violemment anti-républicains”, concluent les députés.
La commission sera notamment chargée de dresser un état des lieux de l’ampleur du phénomène délictuel ou même criminel. Elle devra aussi proposer des outils pour lutter plus efficacement contre les agissements de ces groupuscules contre les citoyens et les institutions.