ENQUÊTE – Peu sensible au politiquement correct, le jeune chancelier conservateur a choisi de chevaucher la crise d’identité autrichienne et gouverne depuis plus d’un an avec l’extrême droite.
(…) « Nous avons la chance de ne pas avoir eu d’attentats terroristes en Autriche, mais la scène islamiste devient de plus en plus radicale. Des sociétés parallèles se constituent, c’est un grand danger », lance sans détours cet avocat autrichien.
(…) Rathkolb parle des problèmes qui se multiplient, au contact d’une communauté musulmane, essentiellement originaire de Turquie, de Tchétchénie et de Bosnie, mais désormais aussi moyen-orientale, afghane et africaine.
Dans les hôpitaux les médecins se voient sommés d’aller chercher du personnel féminin pour soigner les femmes ; et masculin pour soigner les hommes. Nombre de cantines scolaires sont pressées de renoncer au porc.
« Un jour, un client islamiste ne voulait pas rentrer dans le cabinet sous prétexte que les chiens n’étaient pas hallal, j’ai dû aller chercher un texte islamique pour prouver le contraire ! », dit-il en souriant.
L’avocat parle aussi de « la peur de la perte d’identité » que tous ces « accommodements » suscitent, « d’autant que les élites ont voulu taire les problèmes, traitant ceux qui en parlaient de fascistes ! ».
À la campagne, raconte Gregor, tous ses amis votent FPÖ. Il dit voir nombre de ses compatriotes s’armer aussi « pour le jour J », tendance qui se généralise en Europe, selon une récente enquête du Wall Street Journal parue en janvier.
(…) Les Autrichiens ont, comme Salvini en Italie, décidé un tour de vis: refus d’examen des demandes d’asile qui ne seraient pas soumises préalablement à l’entrée sur le territoire national. Coupes sèches dans les aides sociales aux migrants, qui n’ont pas encore le droit d’asile et refus de leur payer des cours d’allemand. Réduction des très généreuses allocations familiales autrichiennes aux résidents étrangers dont les femmes et les enfants restent vivre dans leur pays d’origine.
