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Vanessa Sine est responsable du développement associatif de la LPO dans les Hautes-Alpes. Entretien.

Assiste-t-on à une baisse du nombre d’oiseaux en France ?

De façon générale, Oui. Toutes les données et études le démontrent plus ou moins selon les milieux. En montagne, la baisse est un peu moins importante que dans les milieux agricoles, qui sont très concernés. Les facteurs du déclin de la biodiversité sont multiples : dans le milieu agricole, la baisse est surtout liée à un changement des pratiques avec en premier lieu l’usage des pesticides, mais aussi les pratiques plus intensives, la disparition des haies, un milieu naturel plus homogénéisé…

Cette évolution ne s’inscrit donc pas dans un cycle naturel ?

Des personnes nous alertent pour nous dire qu’ils observent moins d’oiseaux dans les mangeoires. Pour certaines espèces c’est le cas, pas pour d’autres. Il y a des variations momentanées en fonction du climat par exemple. Si les hivers sont moins rigoureux, les oiseaux du Nord viennent moins hiverner ici. Mais il y a aussi une tendance globale que les données scientifiques confirment. De façon générale, la population des oiseaux diminue.

Le Dauphiné Libéré


LPO Auvergne : que retenir du recensement des oiseaux de jardins les 26 et 27 janvier 2019 ?

La LPO organisait les 26 et 27 janvier son 7éme comptage national des oiseaux de jardins. Les particuliers étaient invités à répertorier les oiseaux présents dans leur jardin pour identifier les espèces en voie d’évolution. Une opération qui se poursuit tout au long de l’année.

Prendre une heure pour compter les oiseaux de son jardin ou sur son balcon, recenser les présents, les absents et les inattendus. La LPO, ligue de protection des oiseaux organisait son recensement d’hiver samedi 26 et dimanche 27 janvier et conviait le public à se joindre à l’opération. Avec un objectif cartographier les zones de présence des différentes espèces.
En Auvergne 150 particuliers effectuent ce type de comptage. Les espèces les plus observées sont les moineaux et les mésanges.
Mais localement certains oiseaux ont quasiment disparus regrette Jean-François Carrias, du Groupe local LPO de Romagnat « Il y des oiseaux qu’on n’a pas vus, le gros bec casse noyau, on a vu un seul pinson du nord, on n’a pas vu de tarin des aulnes. Et on trouve qu’il y moins de merles dans les jardins »

Ce recensement révèle aussi des surprises, à Romagnat, les observateurs ont détectés des serins cini, inattendus en hiver en Auvergne, car ces petits oiseaux n’aiment pas le froid et sont normalement migrateurs.
Mais la cartographie des espèces évolue et parfois ce n’est plus en milieu naturel que certaines espèces prospèrent. (…)

France 3 ARA

(Merci à Uscocchorum Dux)

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