Avec 96.300 titres de séjour délivrés, l’Ile-de-France est la région française qui a accueilli le plus grand nombre d’immigrants en 2017, selon une étude publiée ce lundi 28 janvier par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU)
Un record par rapport aux années précédentes qu’il convient de nuancer, alors que – dans le même temps – la place de l’Ile-de-France dans l’accueil des étrangers s’atténue en France. Voici les 5 chiffres clés à retenir de cette étude.
C’est un record. En 2017, 96.300 titres de séjour ont été délivrés à des ressortissants étrangers en Ile-de-France. Soit 4 cartes de séjour sur 10 délivrés en France cette année-là, selon l’IAU.
Les titres ont été attribué en majorité à des hommes et des femmes venus principalement des pays du Maghreb, de nationalité algérienne en tête. Les Algériens représentent 12 % des arrivées sur le territoire francilien en 2017, juste avant les Marocains (8 %) et les Tunisiens (près de 7 %).
Plus de la moitié des titres franciliens sont d’ailleurs accordés à des Africains (54 %) dont la plupart sont francophones (Mali, Côte d’Ivoire, Sénégal, Congo, Cameroun…).
Selon l’IAU, l’immigration familiale reste le premier motif d’arrivée en France et dans la région. Elle constitue ainsi 36 % des arrivées en Ile-de-France, mais tend à diminuer, puisqu’elle représentait plus de la moitié dans les années 2005-2007.
Une baisse qui s’explique notamment par la plus grande difficulté à obtenir un titre de séjour pour les étrangers en situation irrégulière – souvent des déboutés du droit d’asile – parfois présents sur le territoire depuis plusieurs années.
Viennent ensuite les titres de séjour délivrés dans le cadre des études (30 %) – l’immigration estudiantine est d’ailleurs en forte hausse depuis 2006 – puis, ceux obtenus à titre professionnel (16 %), qui ont doublé depuis 2012 – avec une hausse particulièrement marquée en 2017 avec + 20 % en France et Ile-de-France.
Dans les années 2000, la région Ile-de-France concentrait 45 % des titres de séjour délivrés dans le pays. Un chiffre qui n’a pas cessé de diminuer depuis, pour passer à 43 % en 2009-2011, puis à 40 % en 2015-2017.