Drôle d’élection que le scrutin européen du 26 mai. Structurant au niveau communautaire, il ne semble pas déclencher le même enthousiasme en France, en dépit de son impact potentiel sur la vie de plusieurs centaines de millions d’Européens.
(…) « L’ADN de Bellamy est celui d’une droite qui revendique de ne pas venir de nulle part. C’est aussi ce qu’a porté François Fillon pendant la campagne », affirme Laurent Wauquiez. Selon plusieurs responsables de LR, la stratégie de l’ex-maire du Puy-en-Velay est claire. « Aux européennes, ce sont les CSP + qui votent à droite, le noyau dur, assez conservateur, attaché aux traditions. C’est eux qu’il veut capter en désignant Bellamy », explique un cadre. L’enjeu, ajoute un lieutenant du patron du parti, est de « solidifier le socle et d’élargir par la suite au reste de l’électorat que nous ne négligeons pas et à qui il faut parler ».