L’enquête judiciaire montre que Radouane Lakdim montrait des signes avant-coureurs de passage à l’acte, ignorés par les proches du terroriste.
Depuis 10 mois, quatre hommes et une femme ont été mis en examen et entendus dans le cadre de l’enquête judiciaire sur les attentats dans l’Aude commis par Radouane Lakdim à Carcassonne et Trèbes le 23 mars 2018. Ils ont témoigné de faits et propos qui montrent une dérive radicale et violente sur plusieurs mois du terroriste, qui ne s’en cachait pas, malgré la surveillance policière, rapporte RTL.
« Il m’avait dit qu’il voulait mourir en martyr »
Parmi les interrogés, l’ex-petite amie de Lakdim en 2017 a rapporté des propos tenus par le terroriste cette année-là. « Il m’avait dit qu’il voulait mourir en martyr. Moi je reconnais qu’il lui est arrivé plusieurs fois de dire qu’il allait passer à BFMTV et qu’il allait tout faire exploser »
[…]« Délire religieux »
Enfin, sur les réseaux sociaux, un contact constate qu’il « il met alors beaucoup de versets du Coran sur son Snapchat, ça parlait de tuer des mécréants ». Ou qu’il pose en photo avec une machette et une cagoule. Sur un autre Snapchat, il pose avec deux fusils près d’une fenêtre ou avec un revolver pointé vers le bas, mime un tir. Une ancienne amie s’inquiète, de son « délire religieux » et contacte alors certaines connaissances, sans résultat.
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