30/01/2019
Brexit : «Non, nein, no», la réponse de l’Union européenne à Theresa May
Refus clair et unanime de Bruxelles à la demande de la Première ministre britannique de rouvrir les négociations sur l’Accord de retrait de l’UE.
La réponse a le mérite de la brièveté et de la clarté. C’est non. Non à la réouverture des négociations sur l’Accord de retrait de l’Union européenne, conclu en décembre, non à la suppression du «backstop», la clause de sauvegarde sur l’Irlande du Nord. Et ce non, répété à l’infini de tous les coins de l’Union européenne, est souvent teinté d’une once de lassitude, voire d’irritation. L’Union européenne a très officiellement répondu mercredi à l’intention britannique, annoncée mardi soir, de rouvrir les négociations sur le Brexit pour se débarrasser notamment du «backstop».
Devant le parlement européen réuni à Strasbourg, Michel Barnier n’a pas mâché ses mots. «Calmement et clairement, je le dis ici et maintenant – avec cet Accord de retrait proposé à la ratification – nous avons besoin du backstop tel qu’il est. Rejeter le backstop tel qu’il est aujourd’hui reviendrait à rejeter la solution qui a été trouvée avec les Britanniques, mais le problème demeurerait», a déclaré le négociateur européen.
28/01/2019
Dublin veut un « filet de sécurité » pour éviter le retour d’une frontière physique en Irlande du Nord
Dublin a exhorté hier, les eurosceptiques britanniques à revenir sur leur position «déraisonnable», à deux jours d’un débat crucial au Parlement à Londres, où les députés tenteront d’obtenir du gouvernement de Theresa May qu’il renégocie le traité de retrait avec Bruxelles.
Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, a affirmé que les dirigeants européens n’accepteraient pas les tentatives britanniques de supprimer les dispositions du «filet de sécurité» (ou «backstop» en anglais). Ce dispositif est censé éviter le retour d’une frontière physique entre la République d’Irlande et la province britannique voisine d’Irlande du Nord, en maintenant l’ensemble du Royaume-Uni dans une union douanière avec l’UE.
22/01/2019
Theresa May expose son “plan B”, lundi, devant les députés britanniques dans le but de parvenir à un Brexit ordonné. La Première ministre a notamment annoncé vouloir rediscuter avec l’UE du dispositif censé éviter la frontière entre les Irlande.
La Première ministre a notamment annoncé qu’elle allait retourner à Bruxelles reparler de la question du “filet de sécurité” censé éviter le retour d’une frontière physique entre les deux Irlande après le Brexit.
“Je vais continuer à m’entretenir avec mes collègues cette semaine – dont le DUP (nord-irlandais et pro-Brexit, ndlr) pour voir comment remplir nos obligations”, dont celle d’éviter le retour d’une frontière “d’une manière qui aura le plus grand soutien de cette chambre”, a-t-elle dit. “Et je présenterai les conclusions de ces discussions à l’UE”, a ajouté la dirigeante conservatrice.
Ce “filet de sécurité”, appelé “backstop” en anglais, cristallise les critiques au Royaume-Uni, en particulier des Brexiters qui y voient la porte ouverte à un arrimage permanent de leur pays à l’UE, et des unionistes du DUP, allié indispensable de Theresa May au Parlement, qui dénoncent le statut particulier qu’il octroierait à l’Irlande du Nord.
16/01/2019
Rejet de la motion de censure contre Theresa May
La Première ministre britannique Theresa May a survécu de justesse à une motion de censure mercredi, un répit après le massif rejet la veille par les députés de l’accord de sortie de l’UE qu’elle avait conclu avec Bruxelles, même si sa mission la plus difficile reste à accomplir : sauver le Brexit.
Les députés ont rejeté la motion de censure par 325 voix contre 306, soit une marge de seulement 19 voix, lors de la première motion de censure lancée contre un gouvernement britannique depuis 26 ans.
Theresa May a, désormais, jusqu’à lundi pour présenter un “plan B” si elle survit à la motion de censure travailliste. Plusieurs options s’offrent à elle : s’engager à retourner négocier à Bruxelles ou demander un report de la date du Brexit, prévu le 29 mars. Le rejet du texte ouvre également la possibilité d’un divorce sans accord, redouté tout particulièrement par les milieux économiques.
Sturgeon (Ecosse) réclame la tenue d’un 2e référendum sur le Brexit
La Première ministre britannique, Theresa May, doit suspendre le processus de Brexit et organiser un deuxième référendum sur la question de l’appartenance de la Grande-Bretagne à l’Union européenne, a déclaré mardi soir son homologue écossaise, Nicola Sturgeon, après le rejet de l’accord par les députés des Communes.
“Nous ne pouvons plus nous permettre de perdre du temps. Le moment est venu de révoquer l’article 50. Il faut adopter une loi pour que l’électorat soit de nouveau consulté“, a dit Nicola Sturgeon à la BBC, peu après le rejet de l’accord de Brexit par 432 députés de la chambre des Communes, 230 de plus que les 202 l’ayant voté.
Lors du référendum du 23 juin 2016, l’Ecosse avait majoritairement voté contre une sortie du Royaume-Uni de l’UE.
La perspective d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE sans accord se renforce.
15/01/2019
Le résultat du vote est tombé en début de soirée. Malgré l’ultime appel de Theresa May aux députés, ceux-ci ont massivement rejeté son accord de sortie de l’UE. Le Royaume-Uni doit en principe quitter l’Union européenne le 29 mars. Un « retrait ordonné » qui semble désormais plus qu’improbable. Les députés britanniques ont rejeté, à 432 voix contre 202, l’accord avec Bruxelles sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Une défaite plus cuisante que les prévisions les plus alarmistes.
A dix semaines du Brexit, les députés britanniques ont fait voler en éclats l’accord sur le Brexit laborieusement négocié par Theresa May et infligé à la première ministre une humiliante défaite dont nul ne sait si elle survivra politiquement. Dans une Chambre des communes chauffée à blanc, 432 des 650 députés ont dit non au deal sur le divorce avec l’Union européenne, mardi 15 janvier.
Ce score sans appel résulte de la coalition entre trois types d’opposants bien distincts : les travaillistes qui souhaitent renverser Mme May pour déclencher des élections et parvenir au pouvoir, les proeuropéens qui espèrent obtenir un second référendum, et les partisans d’une rupture franche avec l’UE qui considèrent le deal de Mme May comme une trahison du Brexit et appellent de leurs vœux un no deal propre à provoquer un choc économique favorable à leur dessein ultralibéral. […]