Anouar, 21 ans, vient d’être reconnu coupable de deux des agressions recensées début décembre à Joué-lès-Tours. Et condamné à dix-huit mois ferme.
Il n’est sans doute pas l’auteur de toutes les agressions de femmes recensées depuis le 23 novembre à Joué-lès-Tours, mais il est poursuivi pour deux séries de faits bien précises : la première du 5 décembre et l’autre du 12, dans le même secteur de la Bulle d’O.
En revanche, lorsque le président Gilles Michaud lui demande s’il en est l’auteur, Anouar répond obstinément : « Ça ne me ressemble pas ! »
Arguant de ses valeurs, de son éducation stricte, le jeune homme pas très grand, peu corpulent, s’en tient à cette seule ligne de défense, même après avoir visionné les images à l’audience.
Le 5 décembre, avec trois autres comparses, il descend du tram à la suite de la victime. A et B partent devant et C et D (c’est lui), suivent l’octogénaire tirant son chariot à roulette dans une petite rue. Lui le plus petit des quatre, de type maghrébin, nez busqué et petite moustache, décrit par la victime malgré sa capuche. Mais c’est vrai, il n’y a pas d’images de l’agression.
Le 12 décembre, même faisceau d’indices. Et les images, qui montrent cinq jeunes, dont lui. Cette fois, il est « l’homme à la sacoche ». Celui qui passe derrière la femme assise et la propulse violemment à terre avant de lui dérober son sac.