En plein grand débat, le président de la République mise sur l’ordre et le «débat permanent» pour sortir de la crise des «gilets jaunes». Ce jeudi midi, il s’est confié à une poignée de journalistes dont Paris Match.
«Si être gilet jaune, ça veut dire qu’on est pour que le travail paie plus et que le Parlement fonctionne mieux alors je suis gilet jaune», sourit-il avouant ne pas croire aux sondages relayant que 50% soutiendraient cette colère. Mais très vite, l’analyse sociologique de cette agrégation des colères laisse la place à une dénonciation plus politique. Car selon le président, les gilets jaunes ont été infiltrés par «40 à 50 000 militants ultras qui veulent la destruction des institutions».
Face aux violences orchestrées par les extrêmes, il met en garde contre la «fachospère» et la «gauchosphère» qui ont surinvesti les réseaux sociaux. Car le mouvement a, dit-il, «muté» par les réseaux.
(…) Grand consommateur de chaînes infos, il ironise : «Jojo avec un gilet jaune a le même statut qu’un ministre ou un député!» S’il en veut donc aux chaines infos, il juge paradoxalement que la réponse aux «commentaires permanents, c’est peut-être le débat permanent».