A Paris, l’hôpital de l’Hôtel-Dieu a mis en place une consultation spéciale en partenariat avec l’Ofpra.
« Je ne veux pas que ma fille vive ce que j’ai vécu. » Excisée à l’âge de 6 ans par sa tante en Côte d’Ivoire, Aminata (le prénom a été changé) est venue se faire examiner avec son bébé de 6 mois à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu, au cœur de Paris, une étape cruciale dans sa demande d’asile. Comme elle, des centaines de parents étrangers en situation irrégulière réclament chaque année le statut de réfugié pour leurs fillettes, invoquant un risque de mutilation sexuelle en cas de retour dans leur pays d’origine, principalement en Afrique de l’Ouest.
Quelque 7 500 enfants sont ainsi déjà placés sous l’égide de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Pour l’instruction des dossiers, l’organisme demande un certificat médical attestant de « l’intégrité physique » de l’enfant, réalisé dans une unité médico-judiciaire. Celle de l’Hôtel-Dieu vient de mettre en place une consultation dédiée, grâce à une convention signée en novembre entre l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP) et l’Ofpra.