Les autorités ne pouvaient pas bloquer l’accès à des pages du site internet proche des milieux anarcho-libertaires Indymedia, où étaient publiées les revendications d’incendies de véhicules des forces de l’ordre en 2017, au motif de la lutte contre le terrorisme, tranche une décision de justice consultée lundi par l’AFP.
Saisi par une personnalité qualifiée de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a notamment estimé que les faits ne relevaient pas du délit de “provocation et d’apologie à commettre des actes de terrorisme”, contrairement à ce qu’avaient fait valoir l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication ainsi que le chef de cabinet du ministre de l’Intérieur.
Sur ces quatre pages, dont le contenu avait été retiré et déréférencé, étaient revendiqués des incendies de véhicules dans des casernes à Grenoble, Limoges et Meylan (Isère), et de voitures de la police municipale à Clermont-Ferrand, en septembre et octobre 2017. Ces incendies avaient eu lieu au moment où se tenait à Paris le procès de sept “antifascistes”, condamnés pour l’attaque retentissante d’une voiture de police en mai 2016.
[…]Sur le Sujet:
Angers (49) : la « manifestation festive » antifasciste dégénère