L’auteur bordelais se désole de voir des châteaux battant pavillon chinois changer de noms et s’en émeut auprès du maire de Bordeaux.
“Lapin impérial” ou “Grande Antilope”, de nouveaux noms de châteaux fleurissent dans les vignes bordelaises le phénomène demeure encore marginal, quelques propriétés ont choisi de changer de nom pour un blason plus exotique.
Pour Sollers : “Une affaire consternante”
Une situation qui énerve souverainement Philippe Sollers. L’auteur bordelais est particulièrement remonté. Et vraisemblablement agacé par le fait qu’Alain Juppé n’a pas manifesté son opposition, il vient de dégainer une lettre ouverte au maire de Bordeaux :
“Cher Alain Juppé,
Je m’étonne beaucoup d’apprendre que vous avez validé au nom de la ville de Bordeaux l’incroyable changement de noms de certains vins du terroir, qui deviennent des appellations du folklore chinois (via Hong Kong) et c’est ainsi que débarque chez nous le lapin impérial, le lapin d’or, l’antilope tibétaine, et la grande antilope. Je ne suis pas excessivement curieux de connaître la vie de ces animaux, n’ayant jamais rencontré, dans mon enfance à Bordeaux, le moindre lapin impérial ni la moindre antilope tibétaine. N’y a-t-il aucun moyen de réattribuer ce vin à sa source légitime, fixée par les siècles ? En tout cas, je trouve toute cette affaire consternante. Bien amicalement à vous, cher Alain” écrit Philippe Sollers.
(…)
(Merci à la Mère Lalou)