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[…] Il y a les mots: orange, café, gilet, coton, jupe… Mais il y a aussi des formules qui, même si elles n’ont pas l’air comme ça, viennent de l’arabe. Nous les prononçons au quotidien, dans nos conversations les plus banales, sans se douter de la richesse de leur origine. Elles décrivent des états d’esprit ou des traits de caractère. Le Figaro vous propose de le découvrir grâce à l’éclairant ouvrage Nos ancêtres les Arabes de Jean Pruvost.

Ce sont des termes qui ont voyagé, issus d’une langue «véhiculée par les croisades, les conquêtes arabes, les échanges commerciaux en Méditerranée», raconte Jean Pruvost. On qualifie le dérangé de «maboul». L’expression, quelque peu familière, vient de l’arabe mahbul qui signifie «fou» ou «sot». Le mot a transité par l’argot d’Afrique en 1830, explique Jean Pruvost, «avant de prendre un essor certain en langue française, immortalisé dans la poésie française, au point d’en avoir fait oublier leur origine». […]

Comme le rappelle Le Trésor de la langue française, «faire le zouave» signifie «crâner, faire le malin» ou encore, «se faire remarquer par des excentricités». Le mot vient «directement de l’arabe maghrébin zwawa, nom d’une confédération de tribus kabyles de la région du Djurdjura en Algérie, où l’on recrutait traditionnellement des soldats», note Jean Pruvost. Leur uniforme demeura le même de 1830 à 1962, une «chéchia assortie d’un glang et large pantalon, le sarouel». […]

Le Figaro

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