Les chrétiens sont les premiers à refuser qu’on les mette sur le même plan que les musulmans et les juifs. Et même si ce n’est plus corroboré par des pratiques religieuses, ils revendiquent toujours le privilège d’être la religion dominante, pour des raisons historiques et culturelles, persuadés que la société européenne occidentale conserve une identité chrétienne. En même temps, tout le monde voit bien que les églises sont vides, qu’on fait venir des prêtres africains ou qu’on puise dans les fraternités traditionalistes et charismatiques.
Si on définit comme chrétien celui qui croit, mais aussi qui s’efforce de suivre l’enseignement de l’Eglise, il représente de fait une minorité qui se vit de plus en plus comme assiégée. Les catholiques parlent d’un « harcèlement de laïcité », d’une « laïcité idéologique ». Dans le fond, ils se sentent trahis par la société profane. Ils veulent être écoutés, mais savent qu’ils ne le sont pas. On vit aujourd’hui dans une société qui n’est culturellement plus chrétienne. Le drame de l’Eglise est là. […]
Merci à C’