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Former les enfants est essentiel pour l’avenir du ski valaisan. Les communes et les remontées mécaniques ne ménagent pas leurs efforts, mais le public cible, celui des villes, échappe souvent à leurs mesures.

«On pensait que c’était dangereux et qu’il faisait trop froid», dévoile avec sérieux Lema, 9 ans. Elève de 6H de Sierre, elle n’avait jamais chaussé de skis avant cette journée scolaire. A ses côtés, Kristjan renchérit: «On peut se perdre en montagne.» Malgré leurs craintes, tous deux apprécient beaucoup cette journée à Saint-Luc. Ils voudraient bien revenir, mais leurs parents ne skient pas.

Ces enfants sont issus de l’immigration. Personne ne leur a transmis la culture du ski. Pour eux, la montagne reste un territoire inconnu. Directeur des écoles de Sierre, Jacques Zufferey constate froidement: «70% de mes élèves ne skient pas en dehors de l’école.»

Pour les acteurs du tourisme, c’est un problème. A la tête des départements de la formation et de l’économie, Christophe Darbellay est doublement concerné: «La relève est le problème numéro un des domaines skiables et la formation a un rôle clé à jouer.» Si la fréquentation diminue, c’est parce que les Suisses, qui constituent 60% de la clientèle, skient moins.

Dans la plupart des cas, une petite contribution est demandée aux parents, entre 13 et 26 €, mais le transport, les repas, les moniteurs sont pris en charge, et parfois le matériel pour les élèves qui n’en ont pas.

Mais quelques jours de ski à l’école suffisent-ils pour que les enfants prennent goût au ski et retournent sur les pistes? Selon l’Ecole Suisse de Ski, un débutant peut acquérir les bases nécessaires en trois jours. Mais le ski est un sport contraignant, il faut se lever tôt, se déplacer et y consacrer une journée. Et c’est cher. Conscientes de cette dynamique, beaucoup de communes subventionnent les abonnements de saison avec la participation des remontées mécaniques.(…)

Le Nouvelliste 

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