Samedi matin, Manuela Carmena et Ada Colau, maires de Madrid et Barcelone ont discuté pendant plus de deux heures avec leurs homologues de Saragosse, Valence mais aussi Naples, Palerme, Syracuse, Milan et Bologne, des villes italiennes engagées dans l’accueil des migrants, avant de signer un appel commun.
“La mer Méditerranée a été la maison commune de civilisations millénaires dans lesquelles les échanges culturels ont permis le progrès et la prospérité. Aujourd’hui, elle est devenue la fosse commune de milliers de jeunes”, ont-ils dénoncé, y voyant “un naufrage” de l’Europe.
“Nous devons sauver l’Europe d’elle-même. Nous refusons de croire que la réponse européenne face à cette horreur soit la négation des droits humains et l’inertie face au droit à la vie. Sauver des vies n’est pas un acte négociable et empêcher le départ des bateaux (de secours) ou leur refuser l’entée au port est un crime“, ont-ils ajouté.
Les maires signataires ont loué l’engagement des ONG de secours en mer — dont la quasi-totalité des navires sont actuellement bloqués –, des garde-côtes italiens et espagnols et des organisations humanitaires présentes le long des frontières européennes où les migrants sont refoulés. Ils ont annoncé la formation d’une “alliance” pour appuyer les ONG de secours en mer et pour “remettre à flot” le projet européen et ses principes fondateurs.