Un phénomène décrit par Jean-Laurent Cassely dans son livre La Révolte des premiers de la classe. Métiers à la con, quête de sens et reconversions urbaines (Ed. Arkhé, 2017) […]. « Jusqu’à récemment, les reconversions étaient liées à des contraintes économiques. Aujourd’hui, pour une minorité de cadres supérieurs, elles sont l’occasion de retrouver une qualité de vie et du sens via des métiers concrets, de proximité. On assiste à une inversion des valeurs où le travail en open space, standardisé, est dévalorisé », analyse l’auteur. […]
De plus en plus de diplômés bac + 5 se reconvertissent en passant par une formation courte. Une quête de sens qui s’accompagne d’une baisse de pouvoir d’achat.
[…] Un nouvel artisan sur trois est aujourd’hui issu d’une reconversion, selon les chiffres de l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA). Et 8 % sont diplômés d’un bac + 5, dont la moitié en ingénierie. Des chiffres dont se réjouit Bernard Stalter, président de l’APCMA : « 700.000 emplois restent non pourvus dans l’artisanat chaque année, et un chef d’entreprise sur cinq est âgé de plus de 55 ans. Ces reconversions constituent un vrai vivier pour la vitalité de notre secteur. » […]