Dès le début de l’audience, Ahmed Sadek se confond en excuses dans un flot incessant de paroles que fait taire la présidente Raphaëlle Renault-Leberquer. « Je regrette carrément, c’est ridicule. J’étais transformé en robot, comme un Bioman (…). C’est la cocaïne qui m’a rendu fou. » Ce soir du 24 janvier, il faudra le concours de six policiers pour le maîtriser. Fortement énervé et alcoolisé, il insulte déjà les passants en attendant le bus de la ligne 3 vers 19 heures. Une fois à l’intérieur, il s’en prend aux passagers puis au chauffeur, qui devra esquiver plusieurs coups avant finalement de riposter pour calmer son agresseur.
[…]Bloqué à l’intérieur du bus, arrêté place Carnot, Ahmed Sadek tourne comme un lion en cage en attendant l’arrivée des policiers. Lorsque ces derniers tentent de le faire monter dans leur véhicule, il insulte, crache, menace. Idem pendant le transport où il recevra un coup de Taser des policiers qui riposteront aussi à son coup de poing au visage lors de son transfert en cellule.
[…]…l’homme de 40 ans, originaire de Dechy, a un casier fourni : vingt-neuf condamnations, dont dix-sept pour violences et outrages.
[…]Il est finalement condamné à douze mois de prison ferme avec maintient en détention, moins que les quinze requis par le parquet. Il doit aussi verser des dommages et intérêts aux huit victimes du dossier : le conducteur de bus, la société Évéole et les six policiers
