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Après la drogue, la géolocalisation des points de deal sur Google map, le marketing sur les sachets de cannabis, les malfaiteurs élargissent leur champ de compétences. Ils ne manquent décidément pas d’ingéniosité, notamment sur le réseau social Snapchat, une application de discussion éphémère qui est inondée de petites annonces illégales.

Au menu cette fois, il est question de fabrication et de vente de documents falsifiés. Pièce d’identité, permis de conduire, justificatifs de domicile ou encore déclaration d’imposition… tout y passe. Et cette impressionnante collection de faux est exposée aux yeux de tous, sur cette messagerie instantanée, comme si les frontières du darkweb avaient soudainement disparu.

Motivés par l’appât du gain, les imposteurs usent de tous les moyens pour approcher de nouveaux clients. Ils encourent pourtant 5 ans de prison et 75 000 € d’amende. «Un faux document peut se fabriquer en investissant une centaine d’euros, il se revend entre 600 et 10 000 €. Les usurpateurs se font beaucoup plus d’argent qu’avec la vente de produits stupéfiants et c’est moins dangereux», juge le commandant Partouche, responsable du département de la fraude documentaire à l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN).

Pour vivre, travailler et bénéficier des aides

Malgré la vigilance des forces de l’ordre, près de 25 000 faux sont saisis chaque année sur le territoire français, ce commerce illégal bat son plein. Du petit malfaiteur au migrant sans papier, en passant par les individus recherchés, tous ont intérêt à changer d’identité. «Il n’est pas rare qu’un homme en situation irrégulière se présente avec des photocopies d’un faux acte de naissance ou d’un permis de travail falsifié pour acquérir des papiers légaux», observe un gendarme de la Cellule de lutte contre le travail illégal et les fraudes (CELTIF). Cela peut lui permettre de vivre, travailler ou bénéficier des acquis sociaux, sans que l’on puisse le détecter Mais d’expérience, le militaire prévient qu’il est impossible de disparaître totalement des radars.

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La Depeche

Image d’illustration issue du site de la Police Nationale

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