Malgré de nombreux recours, un Nigérian établi dans le département depuis 2011, occupant un emploi en CDI, est menacé d’expulsion. Son avocat en appelle à la solidarité.
Voici un divorce qui, plus encore que d’acter la fin d’une union entre deux personnes, risque de mettre un terme à celle qui lie un homme à ce qu’il considère comme étant sa « maison ». La France, plus précisément les Hautes-Alpes.
« C’est un véritable déni de justice que vit mon client. » Me Kader Sebbar, avocat, n’en démord pas. Son client, Mike (le prénom a été changé), est un Nigérian de 41 ans, établi en France depuis 2011. D’abord à Briançon, puis à Gap depuis 2013. Il vit sous la menace d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français) depuis juin 2018 […].
Un divorce aux conséquences désastreuses
La source des problèmes de Mike ? Son divorce, dont la procédure a été entamée en juin 2017. En concubinage avec une Française à partir de 2011, il en devient l’époux en 2013 et s’installe à Gap la même année. Mais au bout de quatre ans, le couple s’érode et sa femme quitte le domicile conjugal à l’été 2017. Un accroc dans son parcours en France qui lui coûte cher. C’est sur cette rupture de communauté de vie que la préfecture des Hautes-Alpes, puis le tribunal administratif de Marseille, se sont appuyés pour justifier l’OQTF à son encontre et, dorénavant, une assignation à résidence. Il ne manquait que quelques semaines pour que les mariés atteignent les quatre ans de vie commune, au terme desquels le titre de séjour ne pouvait plus être retiré à Mike.
(Merci à tintin)