Dimanche après-midi, plusieurs appels au 17 signalent un homme, déambulant rue Nationale. Armé d’un couteau, il menace les passants, tape sur des voitures. Quand les policiers le trouvent, il vient de frapper une jeune femme près du bois de Boulogne. L’homme était jugé ce mercredi en comparution immédiate.
À l’audience, Hotak Pakhtoon, 25 ans, commence par dire à l’interprète qu’il ne répondra à aucune question. Puis le jeune Afghan change d’avis, sans pouvoir apporter d’explications sur son comportement dimanche. Il était tellement ivre qu’il ne se souvient de rien, indique-t-il, au président Jean-Michel Faure qui l’interroge. Avant de quitter la salle, il répétera des excuses à la jeune femme qu’il a agressée.
Des coups de poing dans le ventre
Assise sur le banc de la partie civile, la victime, âgée de 22 ans, est trop tremblante pour s’exprimer. Elle laissera son avocate raconter au tribunal comment, dimanche après-midi, alors qu’elle attendait le bus à l’arrêt Champ-de-Mars, un homme s’est approché, lui a donné un coup d’épaule puis des coups de poing dans le ventre. Son agresseur est Hotak Pakhtoon, elle n’ose même pas le regarder.
Vers 14 h 30, le jeune homme fluet avait d’abord tenté de voler des sacs à main à des passantes et a semé la zizanie rue Nationale en marchant au milieu de la route. La procureure Cyndra Celino retient « une escalade de violence ». Malgré un casier judiciaire vierge, pour répondre à la gravité des faits, elle requiert six mois de prison et un mandat de dépôt. (….)
(Merci à Frenche Amazigh)