C’est un rebondissement inattendu dans l’affaire Boulin, l’une des plus grandes énigmes politico-judiciaires du XXe siècle: un second juge d’instruction a été nommé pour enquêter sur la mort du ministre du Travail de Valéry Giscard d’Estaing, en 1979, selon 20 Minutes. […]
Longtemps, la justice a affirmé qu’il s’était suicidé. Mais en 2015, une enquête avait été finalement ouverte pour enlèvement, séquestration et assassinat.
“Vu la gravité et la complexité de l’affaire”, écrit le président du tribunal dans sa décision, il a décidé d’adjoindre la juge Nadège Pequignot à Denis Couhé, jusqu’ici seul à diriger l’enquête.
La fille de Robert Boulin, Fabienne Boulin, a toujours été convaincue que son père a été la cible d’un assassinat politique en marge de la création du RPR par Jacques Chirac. Depuis des décennies, elle bataille pour que le dossier soit rouvert, que l’enquête avance.
Son avocate Marie Dosé se lamentait en novembre que l’enquête était “au point mort”, et regrettait que des témoins soient morts avant d’avoir pu être interrogés.
Mais certains sont toujours bien vivants: ce vendredi, le docteur Daniel Jault doit être auditionné. Après avoir effectué une autopsie du ministre, il avait repéré “à l’évidence” “des chocs sur la face” Avant d’ajouter, sur France inter, en 2013: “Personnellement, je ne me suis jamais dit que c’était un suicide.”
(merci à Häagen-Dazs)
