24/02/2019
L’élue d’opposition (LR) a par ailleurs été suspendue à titre conservatoire, et pour une durée de quatre mois, de ses fonctions de directrice de l’une des écoles de la ville, dont elle faisait état dans sa biographie Twitter, et qui l’astreignait à un devoir de réserve.
[…]son mari, François Moureaux, tient pour sa part à donner sa version des faits. «C’est pour sa sécurité qu’elle a fait l’objet d’une telle mesure. Parce que depuis trois jours, nous recevons des menaces, nous sommes harcelés“, indique-t-il.
20/02/2019
En pleine mobilisation nationale contre l’antisémitisme, l’élue LR de Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne) Dorothée Moureaux est dans la tourmente. Elle a commis un grave impair en publiant, samedi 16 février dans la foulée de l’agression d’Alain Finkielkraut, une phrase choc sur son compte Twitter : « Il est temps de mettre au pas les musulmans qui sont les premiers à insulter les juifs. » Ajoutant : «Les extrêmes de droite comme de gauche ne sont pas en reste nn +».
En tant que directrice d’école, elle devra s’expliquer devant l’inspection académique mercredi 20 février à Melun.
L’élue a assumé, dans un premier temps, sa phrase. «J’ai repris les propos d’un journaliste (d’une chaîne d’information en continu). Et quand je parle de les mettre au pas, il s’agit simplement d’appliquer la laïcité», s’est-elle justifiée auprès du Parisien, Avant d’ajouter : «Allez en Seine-Saint-Denis et voyez ce qui s’y passe. Il y a des quartiers où l’on ne peut pas circuler, à cause des prières de rue, poursuit-elle. Et la personne qui a insulté Alain Finkielkraut n’est ni chrétienne, ni bouddhiste, ni juive, ni athée. »
Seulement, face au tollé suscité par ses propos, Dorothée Moureaux a du revoir sa copie. «Le rassemblement de demain (organisé à Paris mardi 19 février, ndlr), c’est aussi ne pas passer d’une haine à l’autre… La lutte contre l’antisémitisme ne peut pas justifier la stigmatisation des musulmans»], lui a notamment répondu le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure. […]
«Je ne peux que déplorer le fait que certains médias donnent, en boucle, la parole à des hommes politiques dont la haine à l’égard de l’islam et des musulmans est connue, sans inviter des responsables musulmans pour leur apporter la contradiction.» a déclaré Abdallah Zekri, président de l’Observatoire national contre l’islamophobie.