Une manifestation d’Algériens a eu lieu place de la République, en plein cœur de Paris, dimanche, pour dire non à la candidature du président algérien Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat consécutif. Une déstabilisation de l’Algérie à la suite de la mort du président Bouteflika ou à une révolte est depuis longtemps l’angoisse première de l’Elysée et des services français de sécurité.
« Pouvoir assassin », « pas de 5ème mandat de Bouteflika », « non à l’armée », « Bouteflika le marocain pas de 5ème mandat ». Slogans lancés par les@manifestants à Paris #algerie pic.twitter.com/e7CLmGTrdl
— Tahar Hani (@taharhani) 24 février 2019
C’était début février. Nous demandions à un haut responsable français ce qui inquiétait le plus Emmanuel Macron. Une nouvelle crise financière ? Une cyberattaque massive des Russes ? Des frappes américaines sur l’Iran ? “Vous n’y êtes pas“, a répondu ce personnage central de la Macronie. “Le cauchemar du résident de la République c’est l’Algérie. C’était aussi celui de ses prédécesseurs. Les plus hautes autorités de l’Etat sont terrifiées par la perspective d’une grave déstabilisation de notre ancienne colonie après la mort de Bouteflika [président depuis 1999]. ”
Cette confidence date de plusieurs jours avant les manifestations de la jeunesse algérienne contre un cinquième mandat du président grabataire. On imagine donc aisément qu’aujourd’hui l’Algérie est plus que jamais le sujet numéro un de préoccupation de l’Elysée. Une grave crise politique dans ce pays si proche -suite à une révolte de la jeunesse et/ou une disparation de son président – risque, en effet, de poser des problèmes considérables à la France. [….]
rfi ; ; Nouvel Obs